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Sondages et Gomorrhe 1

A chaque jour son sondage. Diffusé, orienté, analysé, le sondage s’est démultiplié dans les médias pour remplir l’espace vide d’un discours qui n’a plus rien ou plus le temps de dire. Mais ce n’est pas grave puisqu’il remplit les caisses des instituts ou plutôt des entreprises.

Le rythme est quotidien. Jour après jour, les sondages politiques battent la cadence de la campagne présidentielle. Ils sont devenus l’information principale au même titre que les faits divers dans les journaux télévisés, qui à aucun moment n’informent sur un état de société. Il suffit pourtant de se retourner sur les dernières élections pour réaliser qu’ils se plantent à chaque fois. En 1995, en pronostiquant, à l’aise, Balladur, en 2002 ou en début d’année Chirac et Jospin devançaient tous les autres de 10 points. Etc. Etc. Les exemples abondent. Il suffit de se référer au petit livre d’Alain Garrigou, L'ivresse des sondages (La Découverte).

Derrière son caractère rationnel, le sondage cache pourtant un flou artistique à plusieurs niveaux.

L’orientation des questions en est une. Malgré les échecs, la croyance quasi païenne dans cette forme de vérité en est une autre (nous reviendrons dessus ultérieurement). De même que le concept de photographie de l'opinion, pour lequel l’universitaire Victor O. Key Jr a la formule suivante : « parler avec précision de l’opinion publique est une tâche qui s’apparente à vouloir embrasser le Saint-Esprit ». Tout ça n’est pas très limpide et rappelle cette fameuse ménagère de moins de cinquante ans : l’opinion serait donc quelque chose de l’ordre du plus petit dénominateur commun…

Et le flou devient brouillard, voire brouillage quand on nous présente les entreprises de sondages comme des instituts, avec tout le caractère scientifique et irréfutable que ce mot comporte. Mais les sondeurs politiques sont les mêmes que ceux qui vous interrogent sur votre yaourt préféré… Il s’agit d’un business, lucratif pour le coup. Rappelons pour information que Laurence Parisot, la patronne des patrons à la tête du Medef, dirige l’entreprise de sondage Ifop. Et pour comprendre de quoi il en retourne au niveau argent, il suffit de savoir qu’en 2006, le ministère de l’Intérieur lui a commandé une enquête grand luxe pour un prix de 600 000 euros. Voilà qui laisse songeur...

To be continued

 

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United Couleuvre of Benêt Ton

Pas plus fin qu’un training du cours Florent, J’ai une question à vous poser, l’émission présidentielle de TF1, confine les politiques dans un jeu de rôle digne d’une reconstitution du café du commerce.

Le principe d’une rumeur tient dans le fait que l’on ne peut pas remonter à sa source. L’une des rumeurs les plus ancrées de cette campagne réside dans le fait d’affirmer que la campagne présidentielle est la rencontre entre un homme (ou une femme) avec le peuple français.

Fort de ce proverbe l’émission de TF1 en est le dispositif pour le meilleur et surtout pour le pire.

Il suffit d’avoir vu les deux principaux candidats, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy pour saisir de quoi il en retourne. Nous avons eu le droit à La Maman et le Père Fouettard. Le ministre de l’Intérieur fut dirigiste, droit dans ses bottes, avec l’énergie du travailleur qui méprise ce qui ne se bouge pas plus le c.. que ça. Ségolène Royal fut la maman, par delà la mère patrie, elle demeura en empathie absolue avec le peuple (le public). Chacun son rôle donc, pour une émission au processus totalement artificiel. Les questions des 100 Français (en vrai une petite cinquantaine qui ne peuvent que rarement réagir sur les réponses) sont un cahier de doléances en forme de zapping. Et le candidat, s’il veut réussir sa prestation, doit répondre immédiatement, du tac au tac, dans le consensus d’un satisfecit citoyen et imaginaire. Pour réussir l’exercice, il faut donc s’en tenir à une ligne de conduite qui puisse se résumer simplement.

J’ai une question à vous poser privilégie la grossièreté intellectuelle pour le maximum d’impact, l’émission aurait du s’intituler On doit plaire à tout le monde. Et les candidats de jouer le jeu pour ne pas se ramasser la gamelle médiatique dont feraient leurs choux gras les bonnes feuilles du lendemain. Conséquence : Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, sans forcément le souhaiter, représentent le Yin et le Yang de l’opinion. Tout ça, donne avec un peu de recul, l’impression d’une rédaction de 3ème. Et pour le moment, on a eu droit à la thèse et l’antithèse.

To be continued...

 

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