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Français, encore un effort...

Ils vont transpirer, s'échiner et investir le terrain du symbolique ou de la petite phrase, parfois au détriment de la moindre once de raison. Il reste quatre semaines avant le premier tour : largement assez pour saisir au vol les symptômes les moins avouables de nos politiques.

On peut voir rouge, ou voir bleuir à vue d'œil le coquard du programme socialiste de cette blanche colombe que devient Ségolène Royale. En tout cas, elle en est à la cocarde nationale, au patriotisme : La Marseillaise, le drapeau tricolore dans tous les foyers. Et Ségo qui tire à elle (et vers la droite) le doudou nationaliste si cher à Sarkozy et à Le Pen, mais version bon enfant et un peu nigaud dans son cas.

Tient c'est drôle, ça rappelle 2002, quand le PS ne voulait surtout pas laisser le thème du sécuritaire à la droite. On ne change pas une technique qui perd… Quoiqu'il en soit, il est inquiétant de voir la candidate du parti socialiste dériver vers ce genre de thématique creuse. Tout ça semble en dire long sur son programme, outre la manière un peu débilitante qu'elle a de s'adresser aux Français. Mais elle n'a pas la palme du symptôme ou plutôt du syndrome.

Dans un long entretien entre Michel Onfray et Nicolas Sarkozy dans Philosophie magazine, on peut au détour de la conversation attraper ces propos ahurissants de notre tout récent ex-ministre de l'Intérieur : « J'inclinerais pour ma part à penser qu'on naît pédophile, et c'est un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. » Le fait qu'Onfray ne moufte pas en dit long sur ce philosophe rebelle anti-Sarko qui au final lui sert la soupe tout au long de l'entretien…

Mais revenons-en aux propos : ils ont le mérite d'être pour le moins cohérents avec la façon qu'a Nicolas Sarkozy de s'adresser à des problèmes qu'il considère comme des symptômes à caractère génétique. Pour la délinquance, on passe par le contrôle du premier âge. Pour les malades mentaux, les camisoles chimiques suffisent puisque de toutes façons, on n'y peut rien.

Y a-t-il un gène pour l'identité nationale, a-t-on envie de lui demander. Notre candidat ne se gêne pas en tout cas de balancer au détour d'un entretien les bases d'un eugénisme larvé.

 

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L’ombre sur la mesure

Il y a quelques semaines, l’on put, dans les environs de Ménilmontant, assister à la scène suivante : une rue verrouillée par un important dispositif de forces de l’ordre, puis au sein du périmètre ainsi délimité, le contrôle systématique de tout ce qui de près et de loin pouvait ressembler à un étranger. Pour les malheureux sans preuve d’une identité bien française (ou à la carte de séjour périmée), le chemin du fourgon fut vite trouvé.

Cette scène ne laissa aucun spectateur indifférent. Des regards furent même échangés entre les passants blancs de peau ou « visiblement intégrés ». Oui, même à l’abri derrière l’absence de soupçon dont on bénéficie quand on est « bien habillé » (ou qu’on n’a du moins pas l’air trop pauvre), nous n’étions pas d’accord avec ces méthodes. Et ceux d’entre nous qui souhaitaient appuyer le plus leur indignation, adoptèrent aussitôt une position géostationnaire tout à fait inhabituelle pour le parisien lambda. Tout ça avant de repartir, soucis en tête, mais méditant néanmoins quelques instants la condition difficilement imaginable d’un immigré clandestin.

Avant-hier, quelques centaines de mètres plus loin à Belleville, les choses se passèrent différemment. Etait-ce parce que nous étions en pleine sortie des écoles ? La panique gagna les habitants du quartier venus chercher leurs enfants, la police encercla un bar, des coups de matraques plurent et les gaz firent leur travail.

Voilà comment se passe ce que Dominique de Villepin appelle une « politique d’éloignement ». Pour une fois, on préférera la rhétorique explicite du candidat Sarkozy qui n’hésite pas une seconde à parler de quotas et de charters.1

Une arrestation musclée de sans-papiers tourne à l'émeute

La Police de l’Air et des Frontières accusée d'avoir la main lourde

 

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