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La valse aux adieux

Bayrou est au centre des médias. L’équilibre du troisième homme s’installe. En face, Le Pen nous gratifie de déclarations de plus en plus douteuses pour rester dans la course. Mais à l’heure du scandale économique d’Airbus, où est passée la gauche antilibérale ?

Jamais au cours de son histoire, le PC n’a été aussi bas dans les sondages. Dans une élection qui voit se multiplier les candidatures d’extrême gauche : Besancenot, Bové, Buffet, Laguiller. Tous ont, un temps, été unis contre la ratification de la Constitution Européenne. Mais entre les manœuvres douteuses des collectifs communistes et les égos médiatiques (rappelons-nous la tentative de candidature de Clémentine Autain), la grande alliance a fait pschitt...

On a donc le spectacle d’un José Bové, d’habitude plutôt proche de Besancenot, qui est cette fois-ci bien embarrassé pour justifier sa candidature et expliquer son programme à 160 milliards d’euros. On a beau chercher la stratégie, l’incompréhension demeure.

Chacun s’en désole. Car pas un ne dépasse les 3% d’intention de vote et il est inconcevable – du moins jusqu’à la fin des parrainages – qu’ils puissent créer une dynamique collective. A programme similaire, le tous pour un ne prendra donc pas. A l’image des Verts dans le domaine de l’écologie, la gauche anti-libérale a réussi à perdre le peu de légitimité politique qu’elle avait aux yeux des Français. On se prend alors à regretter pour eux qu’ils ne possèdent pas une approche un peu plus marxiste de ce qui se déroule. Les têtes se dégonfleraient peut-être et l’efficacité politique et stratégique, en ces temps d’élections, serait peut-être au rendez-vous.

A moins que le peuple de la gauche antilibérale ne désigne lui-même son candidat. Celui dont l’utopie, la foi et la persévérance ne furent jamais prit en défaut. Un candidat pour qui, pendant 30 ans et jusqu’au terme de ces prochaines élections, le mot fidélité n’aura pas été vain.

Une candidate, vous dîtes ?
Arlette Laguiller, peut-être...

 

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Bobobadaboum.

Pourquoi les bobos votent Bayrou, interroge la Une de Libé. Sauf qu’il n’y a pas de point d’interrogation final. Étrange non ? Mais le Bobo, c’est qui au juste ?

En 2000, l’Américain David Brooks essayait de définir dans un livre Bobos in paradise, l’émergence d’une nouvelle catégorie socioprofessionnelle fumeuse : les bourgeois-bohème. A court de matière pour réfléchir, la planète marchande se rue alors sur cette nouvelle étiquette. La France ne fut pas en reste. Mais loin de l’Eldorado américain, il est intéressant de constater avec quelle célérité cette expression est aujourd’hui devenue péjorative.

Car qu’est-ce que le bobo ? Au départ, il s’agissait d’urbains (en France, on dit Parisiens) avec un pouvoir d’achat important et des préoccupations de gauche contemporaine (écologie…). En gros, les enfants de la « gauche caviar ». Notons au passage que l’oxymore était quand même plus percutant que cette onomatopée fourre-tout.

Les médias, ensuite, se sont emparés du thème et l’ont élargi : le bobo n’a plus besoin d’être riche s’il bosse dans la com’ ou la presse, n’a plus besoin d’être dans la presse s’il achète bio etc.

Bientôt l’agriculteur du Perche avec ses meubles anciens et sa ferme tellement authentique sera bobo, en raison de ses goûts.

A ne plus rien signifier le terme bobo désigne l’Autre, c’est un miroir aux alouettes où chacun peut se reconnaître avec agacement. C’est peut-être l’une des raisons qui ont rendu cette expression si négative. Traité de bobo, on s’insurge, mais pourquoi finalement ?

Dans tous les cas, avec Libé, on apprend que les bobos pro Bayrou sont composés de gens de droite, de gens de gauche, de profs, de CSP+… Incroyable, non ?

 

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