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Ainsi font les marionnettes...

Tout n’est que question de mouvement, de flux et de ressac. Entre les deux, l’attente et une volonté d’espoir. Cette semaine le surhomme qui sauvera la situation médiatique a deux visages. Augustin Legrand, fondateur des Enfants de Don Quichotte revient, et Lionel Jospin aussi…

La lutte contre l’exclusion, premier véritable thème de cette campagne, fut aussi un soubresaut fraternel et solidaire. Qui est retombé aussi rapidement qu’il était monté, avec le départ d’Augustin Legrand et les promesses du gouvernement. Ce qu’ont vite réalisé les riverains du canal Saint-Martin, c’est qu’un SDF, ça picole, ça se drogue et c’est bruyant. Et Legrand qui fait l’acteur en Afrique du Sud : tout ça n’est pas bien sérieux.

Le consensus des premières semaines autour des valeurs républicaines en a pris un sacré coup et a laissé la place au show classique de candidats tout à l’ego. Mais ce Don Quichotte ne se bat pas contre des moulins à vent : son retour se fit avec colère et indignation et l’on devine aisément qu’il est pour lui hors de question d’en rester là.

On sait aussi qu’un homme indigné est un homme dangereux. Ségolène Royal l’a appris avec le départ d’Eric Besson, jospiniste de la première heure et premier sacrifié de la campagne. Est-ce pour cela que la prêtresse du protocole compassionnel médiatique mise sur le retour d’un autre homme blessé ? Lionel Jospin est revenu. On imagine les conversations d’alcôve entre le protestant et la catholique. La danse des compromis, le tricotage hiérarchique des petites sensibilités. Lionel Jospin, tel Lazare marchant à travers le cimetière des éléphants… On est loin, très loin de la saine colère et de l’idée de justice qui devraient animer les débats politiques de cette campagne. Certains retours sont surréalistes.

 

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Des égarements du cœur et de l’esprit

Les repères se désagrègent en politique, mais pas uniquement là. La presse, sous pression structurelle et économique, chamboule parfois ses orientations politiques. Quitte à en être réduit au grand écart devant un candidat indéfinissable.

Le 15 janvier 2007, au lendemain de la candidature officielle de Nicolas Sarkozy, nous avons pu lire un édito étonnant de Laurent Joffrin dans Libération. «On dira beaucoup de choses, mais on devra en reconnaître une : le candidat de la droite a produit une performance impressionnante.» Et d’enchaîner sur les qualités du grand homme. Pour le dire simplement : le Figaro n’a pas fait mieux.

Aujourd’hui, le directeur de la rédaction de Libé s’attaque à Bayrou avec un talent que le lectorat traditionnel aurait certainement préféré voir concentré sur le candidat de l’UMP. Il ajoute : « il faudra bien pencher, comme dans la plupart des pays modernes, à droite ou à gauche : vers le libéralisme droitier ou vers la sociale-démocratie rénovée. » Les choses sont claires, le bipolarisme à la française est la voie unique. Daniel Schneidermann pointe quelques jours plus tard un article du Monde où Carlo Caracciolo, actionnaire de Libération, souhaitait « que Sarkozy gagne l'élection présidentielle » car « il est toujours plus facile de faire un journal d'opposition.»

Cette série d’hypothèses plus ou moins suspicieuses dessine en tout cas une ligne de fuite sans repères. Il faut dire que Joffrin à un journal à redresser, une identité à retrouver, après le départ de ses plumes talentueuses telles que Antoine Gaudemar ou Sorj Chalendon, sans oublier l’inclassable Skorecki.

Y’a pas le temps de s’emmerder avec un troisième homme, en l’occurrence Bayrou, qui ouvre largement son programme à une gauche qui peine à se rassembler autour de Ségolène Royal. Ceux qui espéraient un retour à droite toute du candidat de l’UDF en sont, aujourd’hui, pour leur frais. Bayrou chasse sur les terres du PS et ça déroute, ça déconcerte, ça rend perplexe. Les frontières ne sont plus si claires que ça.

Alors tout est bon pour ne pas s’égarer, jusqu’à souhaiter pour le PS de revenir à un schéma plus ancien du paysage politique. Avec un machiavélisme tout mitterrandien et nauséabond, Hollande précisa ainsi, il y a quelques jours, que Le Pen était l’unique troisième homme de cette campagne.

Quoi de plus rassurant pour le PS que de regarder en arrière et de souhaiter l’articulation simpliste de notre société autour de deux grands partis traditionnels ? Au moins là, on sait où on va...

http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/228596.FR.php

http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/236687.FR.php

http://www.documentbrut.com/

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-858581@51-829464,0.html

http://www.presidentielles.net/mllecanarde/index.php?2007/02/22/36-quitte-ou-double

 

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