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The party

Tout est politique ou tout est cinéma. La cérémonie des Césars et la mise en scène des candidats politiques, montrent que ces deux systèmes se ressemblent de plus en plus.

Les partis politiques font de plus en plus leur cinéma, tant ils affichent des moyens de productions similaires avec l’industrie du septième art.

Un meeting est maintenant la mise en place d’une production avec nombre d’intermittents dans les rangs. Cadreurs, monteurs, chef’op sont les métiers nécessaires pour que les partis puissent fournir les bonnes images de leurs réunions médiatiques. Parce que rappelons-le, les images des meeting sont la plupart du temps fournies clef en main aux chaînes, par les partis politiques. On aimerait d’ailleurs que sur les petits écrans cela soit plus souvent signalé comme on précise une image d’archive, tant le procédé d’un parti fournisseur d’images semble archaïque. L’obsession du contrôle est à retenir comme l’un des faits marquants. Exemple : l’absence programmée de débat entre les candidats. Aucun risque n’est pris, on ne sait jamais quelle saillie ou quelle spontanéité pourraient surgir et déstabiliser un candidat qui récite un rôle apprit par cœur.

De leur côté, les Césars ont ronronné d’équilibre. Valérie Lemercier dans le rôle de l’oncle drôlatique en dîner de famille a, à grande peine, réussit à faire sourire cette fameuse fratrie du cinéma français. Et quand Pascale Ferran tint un discours digne et sérieux sur la crise de ce cinéma. On ressentit dans la salle, l’heure du passage obligé. Car malgré les bénéfices, crise il y a, si l’on considère que le cinéma ne se résume pas à Camping, les Bronzés 3 ou Taxi 4.

Après l’oncle, la tante qui parle politique, au risque d’énerver la tablée. D’ailleurs de quoi parle t’elle ? Un peu gênée et incapable de rebondir à la suite de Ferran, la cousine éloignée Binoche, n’en savait rien… Ne sachant d’ailleurs plus qui était Pascale Ferran : «La dame a raison de dire qui faut résister… » Bravo Juliette ! Que dit Ferran au sujet des intermittents ? « Le Medef s'acharne à mettre à mal ce statut. [...] Aujourd'hui, il y est presque arrivé. De réformes en nouveau protocole, il est arrivé à transformer un système mutualisé en système capitalisé». Elle précise que le système est de plus en plus injuste, que les pauvres ne s’en sortent pas et que les riches intermittents se gavent de plus en plus (un certain nombre devaient être présent ce soir là). Que le cinéma français s’embourbe dans la médiocrité des comédies bankable.

Sortie de son rôle de lauréate pour L’amant de Lady Chatterley, Ferran prit son temps pour souligner une mutation en cours dans la production du cinéma français et la mise à mal de la culture

L’un des premiers discours politique de cette campagne.

 

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