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Généalogie morale du vote

Pas besoin de pousser la carotte géologique trop loin. Depuis 2002, le vote ne se contente plus d’être dans nos têtes le choix d’un candidat : stratégie, culpabilité, voire désespérance sont les thèmes du dilemme contemporain dès que l’on parle élection.


Le vote utile
Souvent on est gêné. Le discours revient de plus en plus souvent. « Je voterai bien machin mais je ne veux pas que truc passe, alors même si je ne suis pas d’accord… » Et là, le malaise prend plusieurs formes. On se rappelle 2002, Le Pen au second tour, Chirac élu avec 82% des votes et une politique à venir qui n’en tiendra jamais compte. Il y avait de quoi se sentir à la fois coupable pour le premier tour et trahi par le second. Pas facile alors de se situer calmement cinq plus tard.

Le vote débile
Il y a de quoi y perdre son latin. Les choix qui deviennent cornéliens concernent principalement l’électorat de gauche et d’extrême gauche. Même si une union de façade a régné le temps d’un Non à la constitution européenne, les querelles de clocher ont repris le dessus. Et telle la multiplication des pains, la gauche anti-libérale a multiplié les candidatures. A se demander si l’on n’aurait pas l’extrême gauche la plus débile du monde.

Le vote ustensile
Alors rien d’étonnant à ce que le bulletin de vote se vide de sa substantifique moelle démocratique pour devenir un outil, un ustensile pour des jeux de manœuvres. Le bulletin de vote comme retour sur investissement pour le second tour. Voilà ce qui taraude l’électorat de gauche. Et cela prête à sourire (jaune) tant les méthodes de pensée empruntent au pragmatisme le plus libéral.

Rappelons pour finir que la valeur du vote blanc est toujours considérée comme nulle.

 

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La rupture tranquillisante

On n’a jamais vu ça. Hier, les quatorze organisations de la profession psychiatrique, des syndicats ouvriers au Conseil de l’Ordre, manifestaient contre le projet de loi en seconde lecture sur la prévention de la délinquance.

Reconnaissons à Nicolas Sarkozy d’avoir cédé hier soir sur cette sordide partie du projet de loi. Mais on peut légitimement s’inquiéter quand ces fameux projets font passer la part d’humain après un pragmatisme organisationnel et économique. Car on n’avait jamais vu avant une équivoque totale entre malades mentaux et délinquants.

Dans les textes sur l’hospitalisation d’office (HO), on proposait qu’elle puisse désormais être demandée par les maires. Ou que le préfet puisse maintenir sa décision d’hospitalisation contre l’avis du médecin, ce qui en disait encore très long sur la confusion des genres.

Rappelons qu’il y eut des précédents : avec le funeste rapport Benisti, premier grand chantier du projet contre la délinquance. Qui, s’il fut abandonné dans sa substance suite à l’émoi suscité, proposait de traquer la délinquance chez les très jeunes enfants en s’attaquant au langage d’origine. Stigmatiser la langue et l’identité donc, pour lutter contre la délinquance. Et utiliser les professeurs en collaboration avec les forces de l’ordre pour assurer le programme.

Quoiqu’il en soit, l’épisode d’hier montre que lorsqu’on instaure automatiquement le principe de dangerosité par souci d’efficacité, on confond malade et délinquant. Et quand on parle de souffrance mentale, c’est faire bien peu de cas de la conscience et du désespoir de certains.

A force de faire de la lutte contre la délinquance un combat à mener sur le maximum de fronts possibles, on se retrouve sur des terrains plus que glissants.

 

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