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A l’approche de la dernière ligne droite de la campagne, Nicolas Sarkozy orchestre l’arrestation internationale de Cesare Battisti. Spectaculaire pour un ministre de l’Intérieur incapable de remettre les pieds en banlieues.

Prêt à tout, le petit Nicolas. Prêt en tout cas à la moindre bassesse stratégique qui pourrait éventuellement, car rien n’est moins sur, lui apporter un nouveau souffle dans cette campagne. En véritable caméléon politique, l’adage de Sarkozy pourrait être « qui ne tente rien n’a rien ». Tour à tour extrémiste pour rafler des voix et rassurer l’électorat le plus conservateur avec sa stigmatisation des étrangers, prolétaire avec les ouvriers, mendésien pour l’ouverture politique, pro-Bush aux Etats-Unis et chiraquien pour la bonne forme, allant jusqu’à soutenir le Président.

Il mélange tout, et advienne que pourra. Il donne l’impression de plus en plus flagrante que ce n’est pas son problème. Son opportunisme est un catéchisme sans vergogne, et c’est bien ce qui inquiète le plus. Il ne ménage en tout cas pas sa peine pour faire parler de lui.

Dans cette affaire, Cesare Battisti n’existe pas. Il ne s’agit pas de revenir sur l’itinéraire de cet homme condamné pour 4 meurtres. Il faut comprendre que pour le candidat UMP, Battisti aurait pu être n’importe qui d’autre. Aucune importance que ce soit un ex-gauchiste. Sarkozy n’a pas le sens de l’Histoire et il nous ferait presque regretter le machiavélisme d’un Mitterrand ou la ruse d’un Chirac.

Il réfléchit comme une machine, sa boite à rythme pulse aux bpm de l’ego et de l’ambition à court terme. Que Cesare Battisti se soit rangé, qu’il ait été condamné par contumace en Italie à la perpétuité sur témoignage d’anciens collègues malfaiteurs – et surtout qu’il ait prouvé, depuis plus de 25 ans, sa réintégration dans la société, n’y change rien.

L’humain ne compte pas. Replacer cette affaire dans le contexte historique de l’époque non plus. Revenir sur la promesse mitterrandienne de non-extradiction encore moins. Aveuglé par son succès, vivant la politique pour accéder à l’Elysée, il n’a rien d’autre à nous proposer que des coups de plus en plus fumeux et obscènes. Il ne construit pas un programme politique, il veut faire son trou. Par la même il gagne la palme du populisme face à Ségolène Royal. Avec son petit plus à lui, sa touche personnelle : sa turpitude morale.

 

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Ex machina

Qu’est-ce qu’un conseiller politique ? Un Vade Mecum de la ligne à tenir, un ectoplasme d’opinion, une entité spectrale… Ils sont une kyrielle à l’arrière plan de cette campagne, tous différents. Mais on a réussi à en trouver deux qui semblent partager le même objectif : faire perdre leur camp. A ma droite Arno Klarsfeld, à ma gauche Eric Besson.

Avec Arno Klarsfeld, Nicolas Sarkozy inaugure un nouveau concept politique : s’entourer d’un incompétent notoire pour traiter de sujets aussi sérieux que l’expulsion des sans-papiers, les SDF, etc.

Le bouillonnant avocat devrait s’occuper prochainement de l’écologie et des transports en centre ville. Il est vrai qu’Arno ne se déplace qu’en rollers… Faut-il y voir une éventuelle solution au changement climatique ? Concédons lui également qu’il n’est que conseiller médiatique, tout juste là pour redorer un blason conservateur. Mais Nicolas Sarkozy doit tout de même s’interroger depuis jeudi dernier. En pleine polémique sur son appellation d’origine contrôlée de « Ministère de l’immigration et de l’identité nationale », Klarsfeld a supplié le Ministre de l’Intérieur de garder le cap envers et contre tous. A se demander s’il n’est pas ici en sous-marin pour le compte du PS.

A gauche, on a choisi le sérieux et la rigueur. Comme Eric Besson, un type capable de composer des rapports impeccables sur le système Sarkozy, un économiste qui n’a pas peur de chiffrer un programme socialiste. Un premier de la classe en quelque sorte. Mais aussi un homme indigné capable de publier un livre contre Ségolène Royal trois jours après avoir claqué la porte du PS tellement il n’est pas content.

Le livre sort mardi. Eric Besson aura son quart d’heure de gloire, Klarsfeld continuera à faire de la télé. Ne changez rien, jusque là tout va bien.

 

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