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lundi 26 février 2007
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RETOUR DE FLAMME

Le Pen laisse tomber le masque de "centre droit" et revient à ses fondamentaux extrêmistes. Qui aurait intérêt à ce que le leader du FN, qui dit ne pas avoir toutes ses signatures, ne puisse concourir ?

"La France sera débarrassée du FN à la mort de Le Pen. Après lui, il n'y a plus rien", a coutume de théoriser le président Chirac. Est-ce parce qu'il partage cette analyse qu'à presque 80 ans, pour sa dernière participation à la présidentielle, le candidat frontiste s'est présenté dimanche en meeting à Lille comme "le candidat de la vie" ? S'il sait que le poids du parti repose quasi exclusivement sur ses épaules, le candidat peut donc continuer à défendre un programme truffé d'incohérences (en économie notamment, mélange de "social" et de mesures fiscales ultralibérales), se permettre ses outrances traditionnelles ("le 11 septembre n'est qu'un incident"), ou citer de façon surréaliste "Alice au pays des merveilles" en appellant au "Dieu des fourmis et des étoiles", histoire de garder les projecteurs des médias sur sa personne. Pour son dernier baroud "d'honneur", Jean-Marie Le Pen se voit disputer la troisième place dans les sondages, et même si la gauche notamment s'emploie à rappeler, comme Ségolène Royal dimanche qu'un "nouveau 21 avril n'est pas à écarter", et révise donc sa stratégie de début de campagne. Après avoir opté pour la "banalisation", le vieux leader revient à ses thèmes de prédilection, vu que le créneau centriste est occupé à plein par François Bayrou. "On dit que Jean-Marie Le Pen est un extrémiste, que c'est l'extrême-droite pour disqualifier on message. C'est faux, je suis un homme de centre-droit", déclarait-il sans rire en janvier dans un entretien à Paris-Match. Aujourd'hui, on ressasse les mêmes antiennes : rétablissement de la peine de de mort, vague d'insécurité, immigration source de tous les maux...Et même s'il se plait à se présenter comme un candidat "de gouvernement" (l'un des grands drames de Le Pen est au fond de n'avoir jamais fait partie de l'establishment qu'il dénonce depuis plus de 30 ans), le candidat a joué à Lille à fond sur la corde émotionnelle, en se présentant comme le défenseur "des petits, des sans grade" face à la "mondialisation à marche forcée". Histoire de ne pas se voir prendre des voix sur le monde du travail...

Enfin, Jean-Marie Le Pen, qui dit n'avoir pas aujourd'hui toutes les signatures, a violemment dénoncé les manoeuvres "crapuleuses" du MPF auprès des maires pour empêcher sa candidature. Quelles seraient les conséquences pour les autres candidats d'une absence de Le Pen du premier tour ? Le candidat UMP n'y aurait pas forcément à y gagner. En effet, une bonne moitié du vote FN, viscéralement protestataire, ne pourrait être récupérée par personne, sauf par l'extrême-gauche, Philippe de Villiers, ou grossirait le camp abstentionniste. Enfin, une autre partie de son électorat, pour "venger" cette absence dans les urnes, soupçonnant des pressions de l'UMP pour empêcher les maires de parrainer leur candidat, pourrait en guise de vote-sanction, donner leur bulletin à la gauche. La directrice de campagne de François Bayrou, Marielle de Sarnez, a en tous cas exclu que des consignes aient été données aux élus UDF pour donner un coup de pouce au leader frontiste et faire baisser Sarkozy. Pour elle, Le Pen s'offre comme à son habitude un petit coup de pub : «toutes les hypothèses sont possibles, mais il a toujours fini par avoir ses signatures. Il fait monter la sauce, à chaque fois il refait le même film et puis il est candidat». A gauche, on dénonce la même position victimaire habituelle. Ainsi, Julien Dray, conseiller spécial de Ségolène Royal, pense que Le Pen aura ses parrainages, mais estime que dans le cas contraire, ce serait "un problème pour la démocratie". "Est-ce que Sarkozy a intérêt à ce qu'il ne soit pas présent à cette élection ? Je ne le pense pas", a précisé le député socialiste.


ILS ONT DIT

Bulletin de santé

La manÅ“uvre consiste à appeler les maires en les dissuadant de signer pour Jean-Marie Le Pen par un argument assez dégueulasse consistant à dire: 'il est très malade, il a un cancer'. C'est évidemment totalement faux ”, s'est émue Marine Le Pen, après que son père ait accusé le parti de Philippe de Villiers de faire pression sur les élus pour empêcher sa présence dans la course à la présidentielle.

Centre de gravité

On ne règlera pas les problèmes en France en mettant une pincée de social dans un océan de libéralisme ”, a dénoncé Ségolène Royal au sujet des programmes de ses adversaires à droite. Interrogée sur le programme de coalition à la française prôné par le candidat UDF, la candidature a affirmé que “ c'est très dangereux. Dans ce discours de la confusion, on cherche à empêcher les Français de choisir entre deux modèles de société, deux visions qui s'opposent et ne correspondent pas aux mêmes choix politiques en profondeur ”.

Analyse zoostratégique

Les troupeaux d'éléphants sont toujours dirigés par une femelle ”, a fait remarquer le photographe Yann Arthus Bertrand, présent aux côtés de Ségolène Royal, à Poitiers. “ "Maintenant, j'ai avec moi la meilleure équipe qui soit ”, a résumé la candidate socialiste suite à la nomination de son nouveau staff de campagne, plus élargi. Reçue en Seine-Maritime hier par son ancien rival aux primaires, Laurent Fabius, Ségolène Royal a dit vouloir “ accueillir tous les talents, ceux qui veulent venir, à leur rythme ”.

Coaching électoral

J'ai commencé à vous aimer bien quand vous avez fait la couverture de Voici. Il faudrait que la photo volée en maillot de bain, à la plage serve de portrait officiel affiché dans tous les commissariats de France. ”, a conseillé le comédien Jamel Debbouze, s'adressant sur scène à Ségolène Royal, qui assistait à lun de ses spectacles. Le comique a précisé présidentielle est un duel entre "Marie Poppins" et "Joe Dalton". Vaste programme...

A poings fermés...

Ceux qui imaginent que Bayrou pourrait franchir le premier tour se mettent les doigts dans le nez, c'est une histoire à dormir debout ”, a estime Jack Lang, conseiller spécial de Ségolène Royal, lors d'un point presse du PS.

Tête de l'huma

Aujourd'hui, j'ai 52 ans, alors c'est normal que l'on change. J'ai compris qu'avec le temps, il fallait mettre de l'humanité et laisser exprimer cette humanité. Je laisse plus percer mes sentiments ”, a déclaré le candidat UMP Nicolas Sarkozy. Après l'immigration choisie, l'humanité choisie ?


ÉTONNANT, NON ?

Coup de pompe

L'UMP a réactivé une cellule “ d'observation et d'analyse stratégique sur François Bayrou ”, qui comprend une demi-douzaine de personnes, et présidée par le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, l'ancien préfet de police, Claude Guéant. Ce dernier a expliqué hier à l'AFP que “ le phénomène Bayrou pompe sur Sarkozy ces derniers jours. Avant il pompait à gauche ”. D'autres membres de la cellule ont assuré qu'il ne s'agissait pas de “ l'agresser ni de cogner sur lui ”. Juste de faire des petites fiches par les RG ?

Confort d'intérieur

Très critiqué pour son cumul de casquettes de candidat UMP et ministre de l'Intérieur, et accusé de se servir des moyens d'Etat pour sa campagne, Nicolas Sarkozy a précisé hier qu'il quittera le gouvernement “ bientôt, quelque part à la fin mars ”. Selon son entourage, ce départ pourrait avoir lieu le 23 mars, jour où les membres du gouvernement seront appelés, à l'approche de l'élection présidentielle, à un devoir de réserve. Quant au soutien éventuel de Jacques Chirac a sa candidature, le candidat de l'UMP a assuré avoir parlé avec le Président, sans autre précision. “ "S'il n'est pas candidat, je crois que ce serait naturel ”, a estimé Nicolas Sarkozy.

 

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